Avec La Bande Dessinée et son Double, sa Thèse de Doctorat, JcMenu mettait à nu vingt ans d’explorations diverses, et analysait l’importance pour lui du fragmentaire et du polymorphisme. De cette remise à plat ne pouvait naturellement découler qu’un projet fragmentaire et polymorphe. Métamune Comix juxtapose et entrecroise donc tous les axes hétéroclites explorés par JcMenu dans le passé : l’autobiographie, la métafiction du Mont-Vérité, les chroniques musicales à la Lockgroove, l’expérimentation oubapienne, et divers fantômes qui ne demandaient qu’à revenir hanter le papier. L’ouvrage est présenté comme la reliure d’un périodique imaginaire, un Mune Comix qui n’aurait jamais cessé de paraître depuis ses débuts en 1993. L’auteur et l’éditeur s’accordent donc à tenter de faire exister ici un objet d’un type inconnu, et à y transmuter le langage de la Bande Dessinée en une forme de métaphysique populaire.